Tuesday, November 13, 2012

Week holiday in Cairns for its Total Eclipse 2012 - Tuesday 20th

Après un petit déjeuner copieux, fait d'un triple pontage coronarien à base de bacon, saucisses, oeufs brouillés et pommes de terre rissolées, un bus nous emmène vers le port, pour embarquer sur le bateau qui nous déposera au final sur Fitzroy Island.



Seule ombre au tableau de tout ce voyage : on s'attendait tous, dans notre groupe d'une trentaine de personnes, à être transféré sur l'île à bord d'un bateau en proportion.
C'était un des ces énormes catamarans à moteur, sur 3 étages !
D'ordinaire, ils auraient eu environ 150 personnes à bord... on était plus de 350.
La mer étant très agitée, les sacs à vomi furent distribués non-stop et ont bien servi. J'ai échappé à l'hécatombe. 

Comme j'avais réservé deux plongées en scuba, je n'ai pas trop eu à me battre (peu de gens étaient certifiés à bord).

Après avoir déposé les quelques touristes qui se rendaient à Fitzroy Island pour la journée, le bateau s'est dirigé vers Moore Reef. Après s'être amarré à un grand ponton, le bateau et le ponton ont servi de plateforme de lancement pour opération touristique de grande envergure:
- snorkel pour certains
- scuba pour d'autres
- balade en hélico... pas assez de sousous :-(
- fond transparent pour rester au sec.
Bref, heureusement que du côté plongée sous-marine, il n'y avait pas grand monde.

Andrew, mon "room-mate", assis sous le drapeau


les pneus donnent une idée de l'échelle de l'engin

Je n'ai malheureusement pas d'images potables de mes deux plongées de 45 minutes. La faute à GoPro qui n'a pas testé son propre boîtier étanche avant de le commercialiser. Le devant de la lentille étant bombé au lieu d'être plat, le boîtier est conçu pour prendre des photos nettes en plein air, pas sous l'eau ! J'ai appris ça en rentrant une semaine après, en regardant mes "belles" images... quelle déception ! 

Voici quelques images fixes, pour vous donner une idée. Les couleurs étaient vraiment superbes, mais ne rendent pas aussi bien qu'en vrai. Les bleu foncé et fluo sur les bénitiers géants (tridacna gigas) sont à en perdre le souffle tellement c'est beau !


Vous imaginez ma frustration en découvrant qu'au lieu d'images bien nettes en HD de toutes ces choses magnifiques, j'ai encore une fois ramené des photos toutes brumeuses (les autres fois, c'est parce que j'ai toujours de la foutue buée dans le boîtier étanche de mon précédent appareil photo).


Ajoutons à cela le fait que c'était mon premier "tournage" GoPro Hero 2 et par manque d'expérience avec, j'ai sur-estimé l'angle de mon attache frontale. Du coup, pensant avoir aligné mon propre champ de vision au travers du masque, avec ce que cadrerait la caméra (qui n'a pas de viseur il faut le rappeler, d'où sa petitesse), à chaque fois que je regarde un truc droit devant, la caméra pointait en fait bien au-dessus. 
:-( 

Comme dirait tout bon sportif: "j'essaierai de faire mieux la prochaine fois".


Vance, notre guide, avait un peu tendance à foutre ses doigts partout. Moi qui ai appris à Julian Rocks à ne toucher qu'avec les yeux, ça m'a un peu agacé, jusqu'à ce que... en voulant reculer pour mieux filmer un bénitier géant, ma main a tapé dans une branche de corail qui faisait un bon 50 cm, et ça l'a cassée. Je m'en veux encore d'être aussi maladroit !
Du coup, je n'en ai plus du tout voulu à Vance de toucher les trucs délicatement du bout des doigts.



Monday, November 12, 2012

Week holiday in Cairns for its Total Eclipse 2012 - Monday 19th

Ca faisait depuis Noël dernier que je n'avais pas pris de vacances. Pas étonnant que je sois crevé.

Donc j'ai profité de l'éclipse totale le mercredi pour partir en voyage organisé cette semaine là.

Je recommande vivement les organisateurs - c'était très bien fichu !

http://www.smallworldjourneys.com.au/

Parti de Brisbane lundi matin, j'arrive à Cairns pour midi. Baggages déposées à l'hôtel, je me suis promené en ville en attendant 5h, le début officiel du voyage : un apéro suivi d'une présentation menée par 3 invités.

J'y ai rencontré mon compagnon de chambrée, un néo-zélandais ingénieur en informatique, de Nouvelle Zélande.

Le premier invité, Michael Aisner, était passionnant. Un américain qui traque les éclipses totales de par le monde, et nous a expliqué ce à quoi on pouvait s'attendre. Il nous a aussi porté chance (voir plus loin) en nous expliquant qu'il choisit bien les sites où il se rend, pour éviter les nuages, la pollution lumineuse, etc. Comme cette fois-ci, la ligne de totalité se trouvait au beau milieu de l'eau sauf sur un tout petit tronçon en haut de l'Australie, il savait (et moi aussi) qu'il y aurait un fort risque de temps couvert vu que ce serait le début de la saison des pluies en pays tropical ! Mais il nous a avoué que sur les 18 éclipses totales qu'il a vu, pas une seule n'a été perturbée par les nuages. Ca nous a regonflé le moral (faut croire en ces choses là de temps en temps !).

Un des trucs qu'il nous a appris: il nous a conseillé de regarder les ombres portées. Elles deviennent de plus en plus nettes, au fur et à mesure que le soleil est obscurci, et que sa source lumineuse devient donc ponctuelle.
J'ai donc joué un peu à ça en attendant la totalité, en regardant l'ombre de ma main sur un rocher à 5m derrière moi, et effectivement, peu de temps avant la totalité, le contour était tout aussi net qu'une ombre projetée à 10 cm.

Il nous a aussi averti que la lumière donnerait un ton tirant sur le gris à notre peau... ce que j'ai aussi pu vérifier.

Bref, moi qui croyais m'ennuyer, pensant que cette conférence était un peu un bouche trou dans l'emploi tu temps, j'en suis ressorti la tête bien farcie. Qui plus est, c'était un orateur incroyable ! Je me dis que j'ai encore beaucoup à apprendre en tant que prof.

Le second invité, Duane Humacher, est un des seuls spécialistes en astronomie aborigène. Là aussi, c'était passionnant de voir comment les aborigènes des diverses tribus - il y en a plusieurs centaines - interprétaient les phénomènes astraux. Bien au courant des cycles lunaires, solaires, la plupart voyaient les éclipses non pas comme un signe de catastrophe, mais quelque chose de positif.
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Indigenous_Australian_group_names

Une anecdote qui m'a pesé lourd sur la conscience. La plupart des tribus aborigènes n'ont souffert d'aucune perte lors du tsunami du 26 Dec 2004, car en raison de leur tradition orale, ils se sont passé le message depuis des millénaires que lorsque l'eau se retire soudainement, il vaut mieux chercher dare dare un endroit haut-perché !
Quelques groupes aborigènes ont eu plusieurs mort en leur sein... tous évangélisés par cette putain d'église catholique, qui leur avait interdit de parler leur propre langue, et de transmettre leur savoir de génération en génération. Affligeant !

Le clou de la soirée fut la présentation du Dr. Brian Schmidt, lauréat du prix Nobel de physique en 2011 pour sa co-découverte avec Saul Perlmutter et Adam Riess que l'univers est non seulement en expansion, mais que celle-ci s'accélère !!!
A grand renforts de diapos et d'animation, je comprends mieux le cycle de Saros qui dure un peu plus de 18 ans, et pourquoi il y en a plusieurs en cours, ce qui nous donne une éclipse totale quelque part sur Terre tous les 18 mois.

En revenant à l'hôtel, je fais un peu plus connaissance avec Andrew, mon compagnon de chambrée. Il m'explique qu'il compte profiter de l'éclipse pour tester un logiciel qu'il écrit depuis bientôt un an, qui permet d'asservir les paramètres d'un appareil photo pour avoir l'exposition idéale, uniquement grâce au calcul temps-réel de la position des astres (et donc soleil + lune).

On se couche tôt. On part demain assez tôt pour la Grande Barrière de Corail.